Couche chaude = semis bien au chaud


Pour que vos semis germent bien il faut de la chaleur, mais nous n’avons pas tous une serre chauffée et la météo n’est pas toujours favorable. Pour bien démarrer les jeunes plants, il en va de même que pour les semis.

Je vais vous donner ici une technique pour chauffer vos semis et jeunes plants avec des produits naturels qui ne vous coûteront rien ou presque.

Il s’agit de la technique des couches chaudes.

( et leurs déclinaisons)

 

Les couches chaudes sont des amas de matières organiques ( fumier, feuilles, herbe, paille, broyât de déchets verts) qui vont par fermentation donner de la chaleur. Celle-ci a le pouvoir d’activer et d’accélérer la végétation de vos plantes, bien avant l’époque normale. Avec ces techniques, vous pouvez même cultiver certains légumes, comme les radis et la salade, tout au long de l’année.

Les matières utilisables pour monter les couches sont très variées et en fonction de leur nature, n’auront pas le même effet. Certaines montent très vite en température, en donnant des degrés de chauffe élevés, mais se refroidiront également plus rapidement. C’est le cas du fumier frais de cheval. On dit que c’est un fumier chaud. Si vous mettez votre fumier de cheval en tas compacté durant 1 à 2 mois, afin qu’il commence à composter, vous obtiendrez une matière pour monter des couches à températures plus modérées mais beaucoup plus durables ; c’est devenu un fumier froid. Vous pouvez également atténuer la montée en température d’un fumier de cheval frais en y incorporant des feuilles, du vieux foin, de la paille, ou des broyât de végétaux. En règle générale, les matériaux riches en carbone ( fumier très pailleux, feuilles sèches, brindilles dures) ont une montée en température plus faible mais plus longue que les matériaux riches en azote ( fumier non pailleux, herbes, foin frais, feuillage vert). Partant de là, vous pourrez aisément comprendre qu’avec un peu d’habitude et d’expérience, en mélangeant les bonnes doses de matériaux adéquats, vous pourrez faire des couches avec la température souhaitée mais surtout avec la bonne durée de chauffe. Oui, je sais, vous allez me dire : « C’est facile à dire, mais pas si facile à faire ». Eh bien, je suis tout à fait d’accord avec vous !

J’ai parlé ci-dessus seulement du fumier de cheval car c’est vraiment le meilleur pour monter des couches. Les autres ont tous des inconvénients. Le fumier de vache monte beaucoup moins en température, c’est ce qu’on appelle un fumier froid. Les fumiers de chèvre, mouton et volaille sont des fumiers qui montent très vite en température, mais surtout qui brûlent les racines du fait de leur teneur trop haute en ammoniac.

De nos jours, le fumier n’est pas forcément facile à trouver suivant la région où vous habitez. Pas d’inquiétude, vous pouvez très bien monter des couches chaudes avec des reliquats de jardin, comme les tontes de gazon, les feuilles d’automne ou du broyât de végétaux et de taille de haie… Vous pouvez aussi récupérer de la paille, du vieux foin, les broyâts de bord de route, voir même récupérer du broyât frais de déchets verts à votre déchetterie ou sur une plate-forme de compostage proche de chez vous ( certaines en donnent). Tous les matériaux organiques peuvent faire l’affaire, il vous faut juste faire le bon mélange pour obtenir la bonne montée en température et surtout la meilleure durée de chaleur constante.

Passons à la technique de montage de couche.

Toutes les sortes de couches chauffantes ont en commun une base de travail qui est de faire le mélange de matières organiques souhaité, puis de faire des couches bien tassées et assez humides afin de démarrer la fermentation qui produira la chaleur.

Mise à part cette partie commune, les différentes sortes de couches se différencient par leur structure.

Structure des couches chaudes

thermometre de couche

thermomètre de couche

La vraie couche chaude est en général montée exclusivement avec du fumier de cheval frais, sur une épaisseur de 40 à 60 cm. Commencez par poser votre châssis au sol pour en tracer le périmètre. Ensuite retirez-le et retracez un nouveau périmètre autour du précédent en élargissant de 30 cm. Voilà, vous avez votre surface de couche. Il faut 30 cm de plus que la taille du châssis de manière à ne pas avoir de déperdition de chaleur sur les bords de celui ci. Couvrez ce rectangle avec votre fumier humidifié, en tassant bien avec vos pieds. Une fois votre épaisseur voulue atteinte, posez votre châssis par dessus. Il faut que la couche de fumier soit montée avec les bords bien droits si vous voulez que votre châssis tienne bien. Remplissez ensuite votre châssis de terreau ( ou d’un mélange de terreau + terre ). Il en faut environ 20 cm pour des cultures de salades ou radis, mais plutôt 30 cm si vous comptez y faire des carottes ou des navets. Fermez votre châssis et couvrez le avec quelque chose d’isolant ( vieille couverture, moquette épaisse, feuille de plastique à bulles). Au bout de 3 à 5 jours, votre couche devrait commencer à monter en température. Avec un thermomètre à couche, vous pourrez vous rendre compte que la température monte vite et peut atteindre 50 à 70°C au bout de 10 à 12 jours. C’est ce qu’on appelle le « coup de feu ».

 

couche chaude

Quand semer une couche chaude ?

La température va rester ainsi durant 2 à 3 jours puis va se mettre à redescendre progressivement. On dit que la couche «  a jeté son coup de feu ». C’est à ce moment-là que vous pouvez faire vos semis ou repiquer vos jeunes plants. Veuillez tout de même à surveiller la température et n’hésitez pas à aérer vos châssis si la température est trop forte. Il est également possible de monter vos couches avec seulement 30 cm d’épaisseur de fumier, la température montera moins haut et durera moins longtemps mais vous pourrez semer directement après avoir fini de monter votre couche. Cette façon de faire est pratique pour les couches montées tardivement (février-mars).

Variantes des couches chaudes

1°- Couches chaudes enterrées :

C’est comme la couche chaude, mais le fumier est tassé dans une fosse de la dimension du châssis. Vous posez votre châssis, tracez son périmètre, enlevez le châssis et creusez à cet endroit une fosse de 40 à 60 cm de profondeur pour y mettre votre fumier.

couche chaude enterrée

C’est la méthode la plus utilisée et à mon avis la plus efficace et économe en chaleur. Elle réchauffe le sol au alentour et donne ainsi plus d’inertie au système.

 

Les couches chaudes non enterrées sont plutôt utilisées pour les très grands châssis où il serait fastidieux de creuser un très grand trou et également pour les châssis bâtis en fixe.

2°- Les couches tièdes :

Elles diffèrent de la couche chaude par les matières organiques mélangées et l’épaisseur de la couche. Le mélange doit être fait de moitié de fumier chaud et de moitié de matière qui va réduire la montée en température tout en la prolongeant. Cela peut être du fumier de vache (fumier froid), du fumier de cheval pré-composté, du broyât de végétaux, de la paille. Plus la saison est avancée, moins vous mettrez de fumier de cheval frais ( fumier chaud) : 3/4 en janvier, 2/3 en février, 1/2 en mars.

3°- Les couches sourdes :

C’est comme la couche chaude enterrée, mais avec une fosse plus petite que la dimension du châssis. De plus le mélange doit être composé de 1/3 de fumier chaud et 2/3 de fumier froid (ou autres matières organiques pailleuses). Ce genre de couche fonctionne aussi très bien avec les mini châssis et les cloches.

4°- Les couches en poquets :

C’est une mini couche chaude, bien utile pour les semis de courgettes, melons, potirons et concombres. Elle peut être couverte d’une cloche ou pas. Je tiens bien à préciser que le mélange de fumier et matières organiques n’est pas là pour nourrir la plante mais pour lui fournir un peu plus de chaleur.

couche chaude en poquet

5°- Les réchauds :

Les réchauds ne sont pas réellement des couches chaudes mais sont utiles pour renforcer la chaleur des couches lors de grands froids. En fait ce sont plutôt des isolants qui produisent leur propre chaleur. Ils sont faits avec du fumier chaud.

couche chaude et rechauds

Vos couches chaudes peuvent chauffer deux fois.

Lorsque vous avez déjà fait une récolte précoce (radis, salade) sur votre couche et que celle-ci est bien tombée en température, vous pouvez lui relancer un « coup de feu » pour un deuxième service. Pour ce faire, videz le terreau du châssis, enlevez le châssis, sortez tout le fumier en l’aérant bien avec une fourche. Ajoutez y 1/4 de fumier frais et re-mélangez bien le tout. Vous remettez tout ça dans la fosse en tassant bien et en mouillant bien. Remettez ensuite le châssis et le terreau. Et voilà, votre couche est comme neuve et va remonter en température pour une nouvelle culture. Il est très important de bien remuer le vieux fumier afin de lui donner un maximum d’oxygène sinon il ne remontera pas en température.

Bien entendu vous pouvez tout-à-fait combiner ces différentes techniques de manière à les adapter à votre environnement et à vos besoins.

Voilà, c’est la fin de ce très long article technique. J’espère qu’il vous sera utile pour des récoltes précoces ou pour produire tout au long de l’année. Sachez aussi que cette technique est tout à fait applicable pour vos semis et boutures de plantes d’ornement. Les boutures démarrent à merveille dans les châssis à couches chaudes.

Si cet article vous a plu, merci de le partager 🙂

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A propos de Christian

Consultant Jardin & Espace vert -Fertilité du sol - Maître Composteur - Passionné de plantes et insectes - Pour un jardin naturel et un sol fertile - de formation agronomique Après avoir été pépiniéristes durant 25 ans (dont 5 ans paysagiste) je peux maintenant vous aider à avoir un beau jardin sur un sol fertile à souhait.

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49 commentaires sur “Couche chaude = semis bien au chaud

  • marie rose

    Bonjour merci, pour toutes ces explications. cela va faire bientôt 4 ans, que j ai un jardin potager. mais j ai encore beaucoup a apprendre. j ai vu ,que le fumier pouvait être disposé sur les parcelles ,et laissé dessus tout l hiver .me voila donc entrain de disposer du fumier mais !! car il y a un mais mes voisins jardiniers me disent que ça ne sert à rien car le fumier seche et donc ne se decomposera pas quand je retournerais la terre .alors voila quesque je dois faire????, merci pour les reponses

    • Christian Auteur de l’article

      Bonjour Marie Rose,

      quel joli prénom 🙂
      1ere chose – ce n’est pas bon pour le sol de retourner la terre, en faisant ça vous tuez une grande partie des micro-organismes qui décompose la matière organique et forme l’humus.
      2eme chose – N’ayez crainte, ce sont les vers qui vont venir chercher le fumier pour l’emmener sous terre.
      Si vous voulez que votre fumier ne sèche pas vous pouvez aussi le recouvrir avec un paillage.

      • marie rose

        merci beaucoup pour la réponse mais si le paillage n est pas indispensable on a eu pas mal de pluie et la de nouveau ça recommence voire même de la neige qui est annoncée et aussi pour une question de coût pour la paille c est plus de 6 euros la botte il m en faut quand même pas mal j’espere que cela ne me posera pas de problème et il est vrai aussi que par curiosité j ai voulu soulever une motte de terre et j ai des vers énormes à l interieur alors encore merci.. pour le joli prénom quand j etais gamine quesque j ai pu entendre comme moqueries au sujet d un produit pour les cheveux!!!!! lollllllllllllllllllllllllll mais ça c etait avantlollllllllllllllllllllllll

        • Christian Auteur de l’article

          Quand je parle de paillage, ce n’est pas forcement de la vraie paille, ça peut être de l’herbe coupée, des feuilles, des cartons, tout ce qui peut servir à couvrir le sol et que ce soit biodégradable.
          Dans votre cas, le paillage va servir à protéger les micro-organismes déjà présent dans votre fumier. Si vous ne paillez pas, une grande partie d’entre eux va mourir et ce serait dommage pour votre sol.

  • Maud

    Bonjour Christian
    Cet article sur les couches chaudes est vraiment très intéressant car, en Haute-Savoie, tous les moyens sont bons pour pouvoir avancer la levée de nos semis. Quant au fumier de cheval, je pense pouvoir en trouver assez facilement (centre d’équitation à 500 m de mes jardins).
    Maintenant, « y a plus qu’à ».
    Encore merci.
    Maud – Haute-Savoie

    • roba (Vendée)

      Maud, je vous recommande un minimum de circonspection à l’égard des centres d’équitation : par « nécessité professionnelle », la majorité font largement usage de produits vétérinaires curatifs ou préventifs, qui sont évidemment évacués dans le fumier. Dans le doute, je ne l’utiliserais pas au potager, mais seulement chez les fleurs. Je devrais même préciser : les fleurs non comestibles ; pas celles qu’on utilise à table avec bonheur, comme la capucine, le souci ou la formidable bourrache, grande amie de l’homme, des abeilles et du sol.
      Il existe des méthodes pour purifier le fumier, mais je n’ai pas eu l’occasion de vérifier leur efficacité ni leur innocuité. Voyez avec Christian. Moi, je me sers en toute confiance sous la queue de la mule voisine, bio jusqu’au bout des sabots.

  • claudine

    bonjour christian
    je viens de connaitre votre site par l’article que vous avez mis sur potager durable !! tres interessant , je vais tenter cette année la couche chaude !! votre article est tres bien expliqué !!
    les anciens avaient de bonnes methodes !!
    claudine des ardennes

  • roba (Vendée)

    Compliments, Christian,
    Votre exposé n’est pas seulement pédagogique ; il est également truffé de détails utiles… sauf en ce qui concerne les couches en poquet. Quelles profondeur et épaisseur préconisez-vous ?
    L’an dernier, j’ai essayé « au pif » un des secrets des « jardiniers de châteaux » : le poquet nourricier. Comme son nom l’indique, il est, lui, destiné à nourrir la plante. Mais juste avant, il produit un coup de chauffe bref et intense pour la faire sortir de son hivernage. Sans fumier, parait-il, il se compose d’un mélange de terreau et de feuilles mortes posé sur du papier absorbant créant un mini terrain tropical (chaud et humide). Avez-vous des informations plus précises que les pauvres miennes sur les proportions, le volume et l’installation de ce poquet nourricier ?
    Les cannas qui m’ont servi de cobayes n’ont jamais été aussi hauts, aussi drus, aussi florifères. Et c’était au pifomètre. Si j’avais la recette exacte, mon jardin deviendrait parc !

    • christian

      Bonjour,
      Je ne connais pas la recette de vos jardinier, mais la technique m’a l’air identique à la couche en poquet. Je suis étonné qu’un mélange terreau et feuilles mortes puisses donner un coup de chaud. A mon avis le papier absorbant ne sert à rien, la terre et le mélange gardent suffisamment l’humidité pour lancer le processus. Si il n’y a pas de fumier dans le mélange, il faut forcement mettre une matière fraiche qui contient de l’azote (herbe, feuille,etc).
      Autre chose, si le mélange chauffe c’est qu’il commence une fermentation et donc il ne pourra être nourricier que plusieurs mois après. Pour que la matière soit assimilable par les plantes, il faut lui laisser le temps de monter en température, de se décomposer et de minéraliser, et tout ça ne se fait pas en quelques jours. Donc un poquet chauffant et nourricier c’est contradictoire sur du court terme. A moins de mettre du compost mur par dessus la couche de chauffe.
      Pour ce qui est de la profondeur du poquet, il faut au moins 50 cm pour y mettre 35 à 40 cm de mélange.

  • Marc

    Excellent article !
    En attendant il y a notre ministre de l’Intérieur qui a décidé d’éradiquer les arbres en bordure des routes car cela créait des accidents routiers …. C’est bien connu les arbres se déplacent tout seuls … Celui-là, Bernard Cazeneuve de son nom, on devrait l’éradiquer complètement !!! L’année est très mal partie pour l’environnement. Le krach écologique a lieu tous les jours et finira par rendre cette planète invivable. N’en déplaise aux éternels naïfs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, c’est-à-dire de leur jardin …

  • Samuel - Normandie

    Super ! Enfin un article complet et synthétique sur les couches chaudes. J’en avais entendu parler comme la méthode mythique des maraîchers parisiens du XIXème. Gràce à votre article, je me suis lancé ce week-end dans une couche chaude enterrée… et depuis ça chauffe ! Merci !!

  • PICQ

    Bonjour christian,
    que pensez vous de la permaculture en parrallèle du système des couches chaude , tous les deux sont ont construction par couche enrichissement .
    J ai une question en parrallèle si je met une planche plastifié en verticale de chaques coté de ma butte de couche , est ce que ma terre respirera bien , sachant quelle restera en contact avec le sol .

    Cdlt
    Hervé bourgogne

    • Christian Auteur de l’article

      la permaculture et les couches chaudes sont 2 choses qui fonctionnent très bien ensemble, mais une couche chaude ne peut pas être menée de façon réellement permacole car on la démonte à chaque saison.
      Pour ce qui est des planches plastifiées, je ne trouve ça pas du tout écologique, mais votre terre respirera sans soucis.

      • PICQ

        Bonjour Christian,

        Que penser vous de créer des andins de culture couche chaude en bloc de paille en dur et fermer qui s ouvre a la lumière et chaleur
        comme le Kinder bueno. avec la surprise de culture intérieur ( surprise intérieur une construction de couche chaude , bref , terre , déchet organique carton ect). qui sera au chaud et a l humidité toutes la année

  • Line

    Bonjour Christian, je viens de découvrir la technique de la couche chaude en cherchant comment utiliser du fumier de cheval frais mais je n’avais pas fait attention car moi il s’agit de crottin que je compte ramasser directement dans des champs lorsque je me ballade. Puis-je utiliser ce crottin pour faire une couche chaude si j’y ajoute les feuilles séches de mon verger par exemple ?
    Merci

      • Line

        Bonjour je vous ai posé la question car je pensai que le crottin ne montrait pas autant en température que le fumier comme il n’est pas associé à de la paille.
        Si je ne trouve pas de fumier de cheval chez un particulier (j’ai 2 clubs équestres autour de chez moi mais je ne veux pas utiliser ce genre de fumier gorgé de produits vétérinaires pour y planter des graines anciennes non traitées et des graines bio..) je prendrais du crottin, des feuilles et de la tonte fraiche. Je pensais faire 2/3 de crottin émietté ou de fumier et 1/3 de gazon et de feuilles.
        Pensez-vous que cela conviendrait tout en conservant le fort pouvoir de chauffe du fumier de cheval (en sachant que je voudrais utiliser le même mélange pour faire des réchauds) ?

        Merci beaucoup pour votre réponse.
        Cordialement

  • Stéphane Wenzinger

    Bonjour et merci beaucoup pour le super sujet.
    J’ai juste une question sur se qui se passe après, quand les semis sont finis. J’ai fait une couche chaude dans ma serre et je me demande si je pourrais planter mes tomates et poivrons… directement au-dessus de ma couche chaude « refroidie ». Le racine trouverons se qui leurs faut sans êtres brûlés?
    Merci pour votre réponse
    Stéphane en Alsace

    • Christian Auteur de l’article

      Oui c’est faisable mais il faut que la couche ne soit plus chaude (<25°c) et il est mieux de couvrir la couche avec une couche de terre (10-15 cm) ou terreau et de planter la dedans.

  • Lotte

    Bonjour!

    Merci pour votre article qui m’a aidée à réaliser ma couche chaude ! Peut on directement semer, planter dans le terreau de la couche chaude ? On m’a dit que non car ca allait bruler les racines des plantes et que le fumier frais n’était pas composté… Qu’est ce que vous en pensez ?
    Merci,

    Lotte.

    • Christian Auteur de l’article

      Vous ne pouvez pas planter directement dans le fumier de la couche chaude, mais vous pouvez le faire dans la couche superficielle de 15 à 20 cm de terreau ou terre que l’on met au dessus du fumier. Il faut tout de même attendre que la grosse chaleur soit passée. Il faut que la couche superficielle soit au maximum à 25°c.

  • URBAN Anne

    Bonjour Monsieur, je découvre avec intérêt votre existence et j’en suis ravie.
    J’ai une serre (1m50x2m) adossée à un mur de ma maison.
    Je lis avec attention le livre sur la permaculture du Bec Helloin. Je voudrais installer 5 bacs pour cultiver du mesclun . J’ai plein de fumier autour de moi qui n’est pas empoisonné par des médicaments. Je voulais faire une couche chaude globale, par dessus du terreau et 5 divisions avec mes 5 variétés de pousses. Mais il va bien falloir que j’entretienne ma couche chaude en lui rajoutant de temps en temps du fumier frais. Mais je ne veux pas dégrader mes pousses dessus. Puis je mettre un petit feutre entre le fumier couche chaude et le terreau avec mes petites racines de mesclun ?? Juste pour les déplacer le temps d’entretenir la chaleur de ma couche ?
    Merci, j’espère que je me suis bien fait comprendre, ce n’est pas facile à expliquer..

    • Christian Auteur de l’article

      Bonjour,

      Une fois qu’elle est montée, une couche chaude ne s’entretient pas. La chaleur est forte au début et va en diminuant inexorablement. Elle est faite pour une courte saison. On y plante seulement quand la température a un peu baissée afin de ne pas brûler les semis, mais après on laisse venir la culture jusqu’au bout . Ensuite le terreau de la couche sert de compost. Si vous voulez faire une autre culture, il faut refaire une autre couche chaude.

      Si votre couche chaude s’est refroidie avant la croissance des plants, c’est que le mélange de départ n’était pas bon, ou que vous avez choisit des plants à durée de croissance trop long.

  • Desmont

    Bonjour Christian. Bien lu vos explications. retraité et aimant potager et la nature, j’attends la revenue du beau temps pour se mettre au travail ‘potager ,pelouses et autres.
    Je vais effectuer un montage de couche chaude, avec des plaques isomos plus ou moins 4 cms épaisseur. Je compte y mettre au fond un fumier bien décomposé de bovins .Qu’en pensez vous? Pour la fermeture :cadre avec plastic transparent..
    Sinon chaque année je récolte beaucoup de légumes ,sans pesticides…..pour les tomates je dispose d’un tunnel ouvert en permanence.L’année dernière j’ai eu une belle récolte en tomates, malgrè beaucoup de difficultés avec le mildiou (chez les jardiniers voisins)
    Merci d’avance pour nos differentes conversations. Vous étes de quelle région de France? Pour moi en Belgique à 8 kms de la Frontière

    • Christian Auteur de l’article

      Bonjour,

      Je suis de la Drôme ( Sud Est France).

      Isoler vos couches chaudes est une bonne idée, mais je ne suis pas sûr que les plaques Isomo soit le meilleur choix car c’est fabriqué à base de polystyrène et cette matière se dégrade assez vite au UV et au contact de l’air. Vous allez vous retrouver avec des millions de petites particules synthétiques dans votre terre et impossible de les retirer. Une pollution plastique, quoi !

      Pour ce qui est du fumier, dans une couche chaude, il faut mettre du fumier frais et non composté, sinon ça ne chauffe pas.

      Bon Jardinage.

  • Eina

    Bonjour, excusez-moi je ne comprends pas quelle est la surface minimale pour une couche chaude ou tiède,
    afin que la chaleur soit suffisante; je sais qu’il y a un minimum vital pour que ça marche mais je ne trouve pas lequel.
    Merci bcp d’avance, et mille mercis pour toutes ces explications

  • Pustetto

    bjr , je voudrais réaliser une couche tiède pour garder mes pieds de tomate au chaud dans ma serre .j ai réalisé une caisse en bois de 3mx0.8met 0.7mde haut. vous dites de mettre moitié moitié de fumier frais et composter.faire faire des couche successives frais puis composte ou faut les mélanger. Merci.

  • Marianne

    Bonjour Christian. Nous avons réalisé des couches chaudes mais sur fumier de mouton très frais. Nous avons perdu tous nos semis… certainement à cause du dégagement d’ammoniac. Les semis n’étaient pourtant pas posés dessus mais à environ 1m de la couche chaude, en attendant le coup de feu. voilà. Mauvaise expérience de notre côté. Merci pour votre article